Nationalisme tibétain et succession du Dalai Lama

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Une fois n’est pas coutume, voici une émission de radio de la Radio Suisse Romande où il est question du nationalisme tibétain et de la succession du Dalaï-Lama.
Une analyse historique et géopolitique de la question tibétaine. À découvrir!  


Première partie : naissance du nationalisme tibétain, avec Anne-Sophie Bentz. Le 10 mars 1959, suite à l’invasion chinoise qui a débuté quelques années plus tôt, commence un long exil pour le peuple tibétain. Une partie des 6 millions de Tibétains, plus de cent mille à ce jour, suivent le Dalaï-Lama en Inde et tâchent de recommencer une nouvelle vie.
En Inde, tout est nouveau, l’environnement, la culture, la nourriture. Mais surtout, les Tibétains doivent faire face à un défi majeur : trouver les moyens de maintenir leur culture en vue d’un retour hypothétique au pays. C’est ainsi que va naître un nouveau concept, celui de nation tibétaine. Un processus historique qu’analyse en détail Anne-Sophie Bentz, politologue et enseignante en relations internationales à l’université de Toulouse, dans son dernier ouvrage intitulé « Les réfugiés tibétains en Inde, nationalisme et exil ».   


Deuxième partie : la succession du Dalaï-Lama, avec Arnaud Dotézac, professeur de droit, chargé de cours à l’Université de Genève et spécialiste de la question tibétaine (la 2e partie de l’émission)
Dernièrement, lors de la commémoration du soulèvement du 10 mars 1959, le Dalaï-Lama a fait part de sa décision d’abandonner toute responsabilité politique. Cette décision prend place dans une période décisive pour le gouvernement tibétain en exil. En effet, le 20 mars 2011, les Tibétains ont voté pour élire le premier ministre de ce gouvernement, le troisième à être élu au suffrage universel, mais surtout, le premier qui ne sera pas un religieux.
Cette période est certainement le début d’une nouvelle forme d’organisation politique et d’un encrage plus profond de l’expression démocratique. Cependant, c’est aussi le saut dans l’inconnu. Car après un Dalaï-Lama omniprésent, qui sera à même d’incarner la cause tibétaine ? Un éventuel futur Dalaï-Lama nommé par les Chinois ou un membre issu de la diaspora ? Dans les équilibres géostratégiques précaires entre la Chine et l’Inde, la question de l’après Dalaï-Lama n’est pas anodine. D’elle dépend en partie la stabilité d’une région qui, depuis la guerre Sino-Indienne de 1962, n’est toujours pas établie. Arnaud Dotézac,professeur de droit, chargé de cours à l’Université de Genève et auteur d’un livre remarqué sur la question tibétaine, « Les lamas se cachent pour renaître » nous livre son analyse.  

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